« En mettant la technologie au service des maraîchers, Ferme d’Hiver entend déjouer les enjeux liés au climat, à l’environnement, à la qualité des produits, à la fluctuation des volumes de production et à la saisonnalité de ce secteur d’activité. Dans ce texte, je vous invite à découvrir cette entreprise innovante au service de l’autonomie alimentaire. » – Luc Sirois, Innovateur en Chef du Québec
Grâce à son concept innovant en agrotechnologie, Ferme d’Hiver prévoit arriver à produire 10 % de toutes les fraises importées actuellement au Canada, soit quelque 13 millions de kilos par an. Ultimement, elle veut contribuer à nourrir le nord-est américain en stimulant l’essor de notre autonomie alimentaire.
C’est bien connu, l’industrie agroalimentaire est particulièrement tributaire des aléas climatiques et socio-économiques, ce qui affecte énormément la prévisibilité, voire la pérennité, de bien des entreprises agricoles au Québec, et peut rendre d’atteinte de l’autonomie alimentaire plus complexe. De ce constat pour le moins préoccupant a émergé l’agrotechnologie, dans laquelle s’est spécialisée Ferme d’Hiver.
« Ferme d’Hiver a vu le jour dans le but d’aider les maraîchers locaux à mieux produire et à obtenir un rendement assez intéressant pour nourrir la population à longueur d’année, souligne Daphné Mailhot, directrice de la commercialisation et des communications pour la Ferme d’Hiver. Pour ce faire, l’entreprise a mis en place un concept de ferme verticale en environnement contrôlé où le soleil, la pluie et le vent sont reproduits à l’aide de systèmes d’ingénierie à la fine pointe de la technologie. L’intelligence artificielle (IA) nous aide à en contrôler les paramètres. Nous intégrons même des bourdons dans nos serres pour permettre la pollinisation des fleurs. »
Trois axes d’innovation
Daphné Mailhot explique que la Ferme d’Hiver poursuit son développement sur trois grands axes d’innovation. « Le premier, la mécanique du bâtiment, propose une approche par systèmes, ce qui regroupe tout ce qui nous permet de reproduire l’environnement de production. Le second, la modélisation du savoir-faire agricole, vise la valorisation de tout ce qui fait la vie d’un agriculteur, lequel jumelle le savoir des agronomes et le savoir de la plante. Le troisième axe est celui de la valorisation des données. Comme un cerveau, la Ferme d’Hiver recueille une foule de données afin de tirer des conclusions et améliorer sa productivité, sa profitabilité, mais aussi son impact environnemental. »
Dans un esprit de collaboration
Fondée en 2018, la Ferme d’Hiver s’est bâtie sur une culture de collaboration. « Plusieurs choses stimulent l’innovation, pour Ferme d’Hiver, c’est l’interdisciplinarité des technologies, appliquée au monde maraîcher, qui a servi de levier de développement, souligne Mme Mailhot. À l’interne comme à l’externe, la collaboration est partout. Avec les universités entre autres, on partage le savoir, les idées, on fait avancer les choses au profit du domaine agricole. On apporte aux maraîchers des solutions à la production par un coup de pouce technologique. On implique le maraîcher dans tout le projet, on travaille en partenariat avec lui, pour lui. »
Mme Mailhot explique qu’en été, les producteurs agricoles font face à une forme de stock market qui implique des marges bénéficiaires extrêmement basses. « Au-delà de la technologie, notre modèle d’affaires est lui aussi innovant. On signe des contrats avec des détaillants, qui indiquent leurs besoins annuels. Nos fermes verticales sont ensuite construites en fonction de ceux-ci, ce qui nous permet de mieux prévoir nos revenus. »
L’utilisation de la technologie peut devenir une solution pour déjouer certains enjeux. Avez-vous mis en place des solutions technologiques afin de répondre aux défis climatiques? Partagez-nous votre histoire.
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