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La nécessité de rehausser le niveau de connaissances et de compétences en intelligence artificielle

Dans un contexte de transformation numérique qui s’accélère, l’intelligence artificielle (IA) tient une place de choix, une place qu’elle tarde cependant à prendre à son plein potentiel au sein des organisations, tant sa définition semble encore nébuleuse.

Cette technologie souffre en effet d’un déficit d’information. Il importe dans un premier temps de démystifier l’IA, pour mieux comprendre l’ampleur de ses possibilités, et ensuite pouvoir favoriser le développement des compétences nécessaires à son déploiement optimal.

À la base, l’objectif de rehausser le niveau de connaissances et de compétences en IA, sujet du chapitre 14 de la dixième édition du Québec économique, repose d’abord et avant tout sur la compréhension de ce qu’est l’IA.  Si la littératie définit l’IA comme étant la capacité des machines et des programmes à exposer des comportements que l’on attribue généralement aux humains, comme apprendre, comprendre et résoudre des problèmes complexes, la notion demeure encore difficile à appliquer au quotidien.

Parmi le vaste champ des possibilités de l’IA, on note entre autres la capacité de faire de la maintenance prédictive des machines sur les chaînes de production manufacturière pour optimiser leurs performances, de concevoir en santé des logiciels d’images permettant de repérer des maladies, de faire le suivi en temps réel des mouvements financiers et de prévenir les fraudes, de mettre en circulation des véhicules autonomes, etc.

Au-delà de cette conception initiale, l’auteure du chapitre insiste sur tout le potentiel d’application de l’IA. « Pour les décideurs et les gestionnaires, il s’agit de s’assurer qu’ils ont une bonne connaissance des possibilités qu’offre l’IA, des enjeux qu’elle soulève et des besoins de compétences associés. La nécessité d’offrir des formations mieux adaptées aux travailleurs en emploi et de reconnaitre les compétences développées en emploi par l’expérience et par l’autoformation est une autre condition de succès », note-t-elle.

Hausser les compétences

Outre les nombreuses applications de l’IA, ses méthodologies, la plus-value qu’elle apporte et les aspects éthiques qu’elle soulève doivent aussi faire l’objet de formations. Celles-ci doivent s’adresser à un vaste éventail de clientèles : techniciens, programmeurs, chercheurs, cadres et gestionnaires, employés et utilisateurs divers.

La mise en place de formations diversifiées permettra d’augmenter le niveau de connaissance de ce qu’est l’IA, mais aussi de hausser le niveau de compétences relatives à cette technologie sur le marché du travail en général. Pour les gestionnaires et les décideurs, l’organisation d’échanges avec leurs pairs sur le sujet, la référence à des exemples concrets et des modèles à suivre contribueront grandement à favoriser un meilleur déploiement de l’IA au sein des entreprises.

« Les besoins de talents dans le domaine de l’intelligence numérique et de l’IA sont en croissance dans tous les secteurs d’activité au Québec. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, le besoin de nouvelles compétences ne peut pas se faire uniquement en recrutant de nouvelles ressources, il faut aussi miser sur ses ressources internes et les former. »

Le chapitre 14 du Québec économique a été rédigé par Nathalie de Marcellis-Warin, professeure titulaire à Polytechnique Montréal et présidente-directrice générale du CIRANO.

Consulter la version électronique de la dixième édition du Québec économique.

(Re)lire notre présentation globale de l’ouvrage Le Québec économique : Une meilleure adéquation souhaitée entre les compétences et les besoins du marché du travail et notre article présentant le chapitre 7 : Des dirigeants d’entreprise mieux formés pour favoriser l’innovation.

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