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Limiter l’application de pesticides dans les champs et contribuer à une agriculture plus durable 

« Lauréat du prix de l’Innovateur en chef aux Grands prix de l’Innovation Agtech 2022, le programme AIR vise à intervenir sur les cultures maraichères de façon ciblée pour réduire l’utilisation des pesticides tout en s’assurant de protéger efficacement les plans des maladies. Dans ce texte, apprenez-en plus sur cette entreprise innovante. » – Luc Sirois, Innovateur en Chef du Québec 

 

Transposer une technologie performante d’une application à une autre, pourquoi pas? C’est de cette prémisse qu’est né le programme AIR, pour la détection préventive des spores pour le domaine de l’agriculture. Si la technologie a initialement été développée pour l’inspection des bâtiments, aujourd’hui, elle facilite aux agriculteurs la gestion des applications de pesticides dans leurs champs et contribue, de ce fait, à une agriculture plus durable. C’est aussi ça l’innovation ! 

« AIR s’inscrit dans le cadre d’une agriculture plus durable, souligne Linakim Champagne, directrice du programme AIR. Il permet également de limiter la résistance des micro-organismes et de réduire le compactage du sol et les dégâts qui en incombent dans les champs. À long terme, il permet de diminuer les coûts de main-d’œuvre et de machinerie, ce qui représente des économies importantes pour l’agriculteur. » 

Élargir les applications d’une technologie existante 

Le programme AIR est né en 2013 de l’idée innovante de Line Marchand et Michel Champagne, co-fondateurs d’Expert Bâtiment, d’utiliser l’analyse de la qualité de l’air faite en laboratoire pour l’évaluation des bâtiments au bénéfice de l’agriculture. « C’est exactement la même technologie d’analyse de l’air, qu’on a transposé dans les champs sous forme de piège à spores, explique Linakim Champagne. Ça fait longtemps qu’il y a du captage de spores en agriculture, mais notre technologie intègre les données météorologiques ».  

Ainsi, l’application calcule le risque potentiel d’infections en conjuguant le diagnostic précis du champ (la présence ou non de spores et de maladies) et les conditions de l’air propices à leur survenance ou à la progression d’une maladie existante. Elle fournit un rapport détaillé au client qui décide ensuite ce qu’il veut faire, sous les conseils d’un agronome au besoin.  

Expansion rapide 

La commercialisation du programme AIR a débuté en 2016 dans la région de Lanaudière. Elle a ensuite bien progressé à travers plusieurs régions du Québec ainsi qu’au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et dans l’Ouest canadien, puis dans le Maine, la Floride et le Colorado. Le siège social et le laboratoire principal d’AIR sont situés à Joliette, mais l’entreprise a aussi un bureau à Québec. Elle fait affaire avec des laboratoires externes pour desservir l’ensemble de ses marchés.  

« Aujourd’hui brevetée, la technologie AIR est appelée à évoluer rapidement, souligne Linakim Champagne. On veut commencer à travailler avec l’intelligence artificielle (IA) pour développer une nouvelle méthode d’analyse. Actuellement, l’analyse se fait par un humain, on veut voir l’IA intervenir pour nous permettre de diminuer la marge d’erreur. » 

En termes d’expansion territoriale, AIR entend couvrir sous peu tous les États et régions qui produisent des pommes de terre, son principal créneau d’intervention. Mais déjà, l’entreprise est aussi en mesure d’agir efficacement sur les cultures d’oignons, de laitue et les vignes. « On travaille à adapter notre technologie à d’autres cultures pour assurer notre croissance », mentionne Mme Champagne. 

 

L’utilisation de la technologie peut devenir une solution pour répondre à de nombreux besoins dans le secteur agricole. Avez-vous mis en place des solutions technologiques? Partagez-nous votre histoire. 

 

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