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Les objets connectés peuvent jouer un rôle dans l’innovation au Québec

Conseil de l'innovation du Québec - Le Conseil de l’innovation du Québec salue l’annonce des deux premières zones d’innovation

L’industrie des objets connectés est en croissance fulgurante. Comment celle-ci pourrait-elle jouer un rôle pour propulser l’économie du numérique et de l’intelligence artificielle? C’est la question qui était au cœur du webinaire Propulser l’innovation au Québec grâce à l’AIoT, du 7 février dernier.

L’événement était organisé par AIoT Canada, un organisme qui vise à fédérer l’écosystème de l’intelligence artificielle et des objets connectés au pays. En introduction, Éric Boudreau, président et directeur général de X-Telia, a mentionné des chiffres intéressants :

  • Chaque seconde, en 2021, 158 nouveaux objets connectés ont été reliés à Internet.
  • Actuellement, on compte 4,5 objets connectés par personne.
  • En 2030, ce nombre aura doublé pour atteindre 9 objets connectés par habitant.

Selon lui, l’univers des objets connectés a définitivement le potentiel de changer le monde. Il faut dire que ceux-ci sont présents dans tous les secteurs d’activité : santé, transport, manufacturier, commerce au détail, appareils électroniques, etc.

Les objets connectés augmentent la productivité

Luc Sirois, innovateur en chef du Québec, est convaincu que le développement de l’industrie de l’Internet des objets peut contribuer à accroître l’innovation et à augmenter la productivité des entreprises.

« Nous avons présentement des défis de productivité au Québec. De même, beaucoup d’entreprises ont de la difficulté à innover. Or, nous savons que les entreprises qui ont des projets d’innovation s’en tirent mieux dans les périodes difficiles, comme ce fût le cas au cours des deux dernières années. »


Innover, cela veut dire créer de nouveaux produits et services. Cela veut aussi dire adopter de nouvelles façons de faire. « Au final, l’innovation ne se mesure pas en termes de brevets, elle se mesure en parts de marché », a précisé Luc Sirois.

Il a indiqué qu’en Chine, par exemple, des centres commerciaux sont dédiés à la vente de pièces destinées à la fabrication d’objets connectés. « Si nous ne voulons pas passer à côté des opportunités offertes par cette industrie, il est temps d’accélérer le pas vers l’innovation au Québec », croit-il.

Innover en 5 étapes

1- Soyons collaboratifs

La recherche et le travail collaboratifs permettent de créer des choses qui seraient impossibles autrement.

Luc Sirois a donné l’exemple des bouchons d’oreilles connectés EERS, qui suppriment électroniquement le bruit dans les environnements bruyants et captent la voit pour la transmettre dans le conduit auditif de celui qui le porte. Technologies mondiales EERS réunit une équipe qui s’intéresse depuis une vingtaine d’années à la création et à la commercialisation de technologies intra-auriculaires. Elle est partenaire de la Chaire de recherche industrielle en technologies intra-auriculaires (CRITIAS) de l’École de technologie supérieure.

2- Soyons connectés

Les entreprises qui se placent en réseau avec d’autres, qui entrent en communication avec leurs communautés, vont avancer plus rapidement et aller plus loin. Ici, il ne s’agit pas seulement d’être en lien avec des acteurs de notre secteur d’affaires, mais avec des gens de tout horizon.

3- Soyons intelligents

L’intelligence migre dans le nuage, elle n’est pas dans l’objet. La connaissance se retrouve dans les réseaux (humains et technologiques) que l’on déploie.

À ce sujet, Luc Sirois a tenu a rappelé que, lorsqu’il est question de ville intelligente, il ne faut pas imaginer une ville remplie de capteurs qui recueillent de l’information. La ville intelligente vise plutôt l’amélioration de la qualité de vie et le bien-être de ses citoyens avant tout.

Luc Sirois a donné l’exemple de la ville de Besançon en France. L’économie de cette ville reposait sur l’horlogerie et donc les procédés de micro-mécanique de précision. Avec le déclin de cette industrie, elle a su se réinventer en devenant spécialiste de la microtechnique et de son intégration dans d’autres domaines, comme l’aéronautique et bien sûr les objets connectés.

4- Soyons bienveillants

La vision à développer autour des objets connectés doit reposer sur les applications qui répondent à des besoins concrets des citoyens. Ces objets doivent être connectés au bien-être des populations. Cela implique aussi que les objets doivent être reliés directement au réseau cellulaire et non plus dépendre de la connexion à un réseau local.

5- Soyons ambitieux

Il appartient à chacun de se mettre en action pour créer l’innovation. Dès aujourd’hui, les entreprises peuvent mettre en place des lieux d’expérimentation et de laboratoires créatifs qui permettront d’innover plus rapidement.

« Le gouvernement peut accélérer, amplifier et financer la recherche et les projets. Mais le leadership doit venir des industries elles-mêmes », a conclut Luc Sirois.

Lire le compte-rendu produit par Patricia Gautrin de CScienceAI


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