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Quand la persévérance devient synonyme de réussite

« Redonner vie à la terre et la valoriser une tonne à la fois, voilà la mission que Northex Environnement s’est donnée il y a plus de 25 ans. Dans ce texte, je vous invite à découvrir cette entreprise qui entend devenir LA référence dans le traitement et la transformation des sols contaminés grâce au développement d’unités fixes et mobiles en mesure d’aller là où les besoins se situent. » – Luc Sirois, Innovateur en Chef du Québec 

 

Faut-il assez croire en sa technologie pour poursuivre inlassablement pendant plus de dix années une bataille pour obtenir les autorisations gouvernementales nécessaires à son déploiement ? C’est exactement ce qu’a fait Northex Environnement! Aujourd’hui, cette entreprise de l’économie circulaire est reconnue comme étant un grand centre de traitement apte à traiter autant les contaminants organiques, mixtes qu’inorganique. Tout ça, en visant une valorisation des matériaux après traitement! 

« Patience, résilience, volonté, esprit de sacrifice, confiance mélangée de naïveté… grâce à ces principaux ingrédients et à force de dur labeur, on a réussi à atteindre nos objectifs, explique Marie-Josée Lamothe, présidente et fondatrice de Northex Environnement. Malgré les embûches, nous n’avons jamais cessé de voir grand pour notre technologie. On a toujours gardé le focus sur notre vision d’avenir. » 

Géologue de formation, Mme Lamothe a débuté sa carrière dans le Grand Nord québécois. « Je me promenais sur le terrain, loin de tout, et je tombais sur des débris, laissés là, en pleine forêt! J’ai commencé à trouver que ça n’avait aucun sens. C’est là que mes valeurs environnementales ont été fortement interpellées et que je me suis dit que je devais faire quelque chose. J’ai fait un pivot en délaissant la géotechnique pour me consacrer uniquement sur la pratique environnementale. C’était une période où les sites d’enfouissements étaient très populaires, c’est là où s’en allaient pratiquement tous les sols contaminés qui sont, soit dit en passant, des ressources naturelles non renouvelables. J’ai donc entamé des recherches pour travailler à transformer les sols contaminés et les remettre sur le marché. » 

Marie-Josée Lamothe fonde Northex Environnement en 1997, à Contrecœur. À cette époque, les études environnementales évoluaient, des innovations émergeaient d’année en année pour arriver à répondre à de nouvelles exigences réglementaires, c’étaient les balbutiements d’une forme de gestion environnementale.  

« Northex s’est rapidement attaqué aux sols affectés par des polluants organiques et inorganiques, des hydrocarbures pétroliers aux métaux lourds, on développait, c’était très innovant et motivant, personne d’autre ne faisait ça, explique-t-elle. Il existait des plateformes de traitement, mais faire ce qu’on fait, traiter et transformer, ça n’existait pas. On a consacré des efforts importants dans la recherche et le développement afin de développer une méthode de fractionnement mécanique du sol et isoler les contaminants pour éventuellement en tirer un revenu. » 

En 2004-2005, Northex a installé une première plateforme de traitement dédiée aux biopiles. « On a fait des demandes de certification pour construire une usine de traitement et transformation. On a dû se battre pendant plus de 10 ans pour avoir nos autorisations. » 

Réutiliser les sols 

En partant du fondement que les sols, même contaminés, sont des ressources naturelles non renouvelables, il était important de les remettre sur le marché après traitement. Plusieurs fractions de sol traitées par la technologie de Northex peuvent être immédiatement réutilisées comme matières premières dans la fabrication de nouveaux produits.  

« On traite les sols, on les sépare en fractions et on trouve des utilités à ces sols, précise Mme Lamothe. On produit entre autres du terreau depuis peu. En collaboration avec l’usine de biométhanisation SÉMECS à Varennes qui génère une matière organique riche, on fabrique avec nos sols un mélange assimilable à une terre végétale. On a un bon rendement et le produit a un beau potentiel. On veut aussi incorporer nos agrégats dans des produits de béton, on mène présentement un projet de recherche avec l’Université d’Ottawa sur le développement de bétons écologique. On pense également à d’autres produits fabriqués à partir des matériaux traités dont le potentiel de valorisation est significatif. »  

Pour les années à venir, Northex veut développer davantage le marché du nord pour desservir, les minières en particulier. L’entreprise a même été séparée en deux entités différentes pour gérer ce marché en croissance. 

« On souhaite se déplacer sur les chantiers pour être plus agiles et performants au niveau de notre empreinte écologique grâce à la valorisation sur place et limiter les émissions de GES généré par le transport. On a deux sites, un à Contrecœur et un autre à Malartic, qui est présentement en cours de développement. On a acheté des terrains pour prendre de l’expansion. Le site du Nord traite surtout les hydrocarbures, il est localisé dans un secteur à forte densité minière. Comme c’est souvent le cas avec les efforts visant le recyclage, on veut faire bouger les choses, mais la machine gouvernementale est lourde et freine l’implantation de meilleures pratiques et nouvelles technologies, ce qui décourage la créativité des entrepreneurs. C’est très contraignant et, comme société, on prend du retard globalement et à tous les niveaux », explique la présidente.  

  

L’économie circulaire devient une réponse à plusieurs enjeux socio-économiques et environnementaux. Si votre entreprise évolue dans ce secteur, partagez votre histoire avec nous! 

 

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