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Le système BIOFIXE fait la démonstration de la force du partenariat entre la recherche et l’industrie

« Les partenariats entre des entreprises et des collèges se font de plus en plus nombreux. Lorsque des experts, passionnés et innovants, mettent leurs forces en commun, tout peut arriver! Dans ce texte, je vous invite à découvrir un exemple particulièrement performant. » – Luc Sirois, Innovateur en Chef du Québec  

Grâce à un partenariat avec le Collège Montmorency, la dynamique entreprise de biotechnologies Technologies Ecofixe a réussi l’exploit d’arriver, en seulement trois ans, à commercialiser une solution écologique, économique et écoénergétique pour traiter les eaux usées domestiques et celles issues de l’industrie agroalimentaire. Ce n’est pas rien! 

Cette mise en valeur des volets techniques et industriels en lien avec la recherche appliquée résulte le BIOFIXE, un traitement permettant désormais de s’attaquer plus efficacement à l’azote ammoniacal, un contaminant qui contribue à la problématique d’eutrophisation* des lacs et rivières.  

Isabelle Bouvier, ingénieure en traitement des eaux pour l’entreprise, explique d’ailleurs que : « BIOFIXE permet désormais le traitement de l’azote ammoniacal en eaux froides, ce que peu de technologies arrivent à faire, surtout de manière aussi efficace. Ce contaminant apporte de nombreux problèmes qui s’attaquent à la faune et à la flore aquatique. Jusqu’à présent, la plupart des installations d’épuration des eaux usées arrivent à faire une nitrification en été seulement. Désormais, elles pourront le faire en toute saison. » 

Tester en contexte réel 

Marisol Labrecque, la présidente de la société, précise : « On l’a amenée terrain, on l’a testée dans un contexte réel. Nous avons eu la chance d’avoir la collaboration de la Ville de Drummondville pour réaliser un projet-pilote. Nous avons obtenu des résultats très positifs, certains inattendus. Puis, à l’été 2021, nous avons testé à plus grande échelle dans une communauté nordique de l’Ontario, qui nous a servi de vitrine technologique.  

Cette deuxième expérience nous a permis de démontrer à nouveau l’efficacité de la technologie, ce qui a mené à sa commercialisation. On a fait tout le processus en un temps record, sans sauter d’étape. On a mis en place une façon de faire très performante que l’on compte bien répéter pour d’autres projets. » 

Une approche terrain 

Pour tous les acteurs concernés, il est clair que la clé du succès du BIOFIXE réside dans la qualité du partenariat de recherche appliquée.  

Maritza Volel, professeure au Collège Montmorency et chercheuse en chimie des matériaux, est plus que convaincante : « Ce qui importe par-dessus tout, c’est de ne jamais perdre de vue la réponse à un besoin réel de nos partenaires. L’ouverture de la recherche à une approche terrain, c’est ce qui distingue le Collège Montmorency. On garde toujours ça en tête et c’est notre plus grande motivation de pouvoir travailler sur des projets de recherche appliquée. » 

Elle ajoute qu’il s’agissait là d’une belle opportunité pour les étudiants et étudiantes du Collège. « C’est valorisant pour notre relève scientifique de faire une réelle différence pour notre environnement et de contribuer à l’économie circulaire. Ensemble, nous avons réussi à trouver en laboratoire une réponse concrète aux attentes d’Ecofixe. Le projet inclut aussi le calcul des coûts. Dans une vision écoresponsable, tous les angles doivent être réfléchis. Faire de la recherche en partenariat exige d’être à l’écoute et de toujours rester bien conscients de répondre aux besoins de villes et d’entreprises utilisatrices de la solution développée. Celle-ci doit être non seulement performante, mais aussi répondre aux contraintes budgétaires et donc être abordable. »  

Technologies Ecofixe et le Collège Montmorency ont tellement trouvé cette première expérience fructueuse qu’ils comptent poursuivre leur collaboration en recherche et développement. Ils travaillent déjà à un nouveau projet, qui inclura un nouveau partenaire : l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).  

Ces derniers souhaitent que leur collaboration permette à une autre technologie innovante de voir le jour. Cette fois-ci, ils veulent améliorer la qualité des eaux, tout en contribuant à enrichir le profil nutritif des sols.  

 

Les partenariats performants, ça donne des résultats pour le Québec innovant! Avez-vous déjà essayé? Faites-nous part de vos projets. 

 

*L’eutrophisation est le processus par lequel un milieu aquatique s’enrichit graduellement en éléments nutritifs, principalement en phosphore (P) et en azote (N). L’eutrophisation est un processus naturel. C’est entre autres ce processus qui explique comment un lac se transforme progressivement en marais, puis en tourbière ou en prairie. Ce processus se déroule sur une très longue période de temps, généralement sur des dizaines de milliers d’années. Cependant, les activités humaines sont parfois susceptibles d’accélérer le processus d’eutrophisation. 

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